Zodiaque de Dendérah

L’artéfact ancien, le Zodiaque de Dendérah (ou Dendera, Dendara), est un bas-relief de l’Egypte antique représentant la voûte céleste avec ses constellations.

C’est lors de la Campagne d’Egypte dirigé par Napoléon en 1798 que sa découverte est faite au plafond de la chapelle d’Osiris placé à l’Est sur le toit du temple de Dendéra.

Ce bloc de grés de 2.5 mètre de côté a été transporté en France en 1821. Contrairement à ce qui est souvent écrit, le Zodiaque de Dendera a été acheté par moitié par Louis XVIII et la France en 1822 à Sébastien-Louis Saulnier qui avait commandité Claude LeLorrain d’aller en Egypte pour le ramener. A l’époque, le pacha Mehemet Ali n’était pas très regardant sur le “pillage organisé” des richesses antiques de son pays afin d’obtenir de l’argent pour moderniser son pays.

Jean-Baptiste Biot a été le premier à décrire ce Zodiaque comme étant une projection stéréographique conique centrée sur le pôle nord céleste de la voûte céleste antique. Il le prouve et fournit même la méthode employée par les égyptiens anciens pour graver cet objet archéologique. Cette projection ne dépend pas d’un site particulier sur Terre.

En partant du centre du disque pour aller vers l’extérieur, Jean-Baptiste Biot découvre les constellations circumpolaires de l’hémisphère nord puis les constellations du zodiaque (e.g. Bélier, Taureau, Poissons). Sur le bord du disque, il a identifié entre autres des étoiles (e.g. Aldébaran, Fomalhaut, Achernar), des amas d’étoiles (e.g. Hyades, Pléiades) ainsi que quelques constellations australes (e.g. Eridan).

Des conventions différentes de représentation ont été utilisées dans la réalisation de cet artéfact ce qui en complique sa lecture. Certains objets ne sont pas toujours en place, le sculpteur ayant rencontré des difficultés à placer toute ce qu’il souhaitait y mettre. Sur le pourtour, Jean-Baptiste Biot imagine que l’on peut retrouver les informations données dans un almanach perpétuel.

Dans l’article La galaxie d’Andromède dans le Zodiaque de Dendérah, nous abordons d’une façon nouvelle la relation qui lit l’Œil d’Horus et la tâche floue du ciel nocturne connue sous le nom moderne de galaxie d’Andromède (M31). Ce même article, nous entraîne à confirmer une datation autour de 760 BCE proposée par Jean-Baptiste Biot, datation obtenue de diverses façons indépendantes. Il se trouve que cette période correspond à la mise en place de chantiers monumentaux dont le site de Dendérah aurait pu bénéficier, venant plus probablement des dynasties nubiennes que libyennes. Cette datation s’éloigne très clairement de la datation officielle fixée par Champollion ou, plus récemment, par Cauville/Aubourg dont les arguments astronomiques (tout particulièrement les éclipses) sont plus que douteux. En dilettante, un travail difficile se poursuit car le décodage du Zodiaque est à l’image de la traduction des hiéroglyphes, à plusieurs facettes.

Aujourd’hui, une pâle copie a été installé sur le site original.

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