Effet de l’obturation d’un télescope sur l’image

Pour certains, le choix d’un télescope est évident car avec un diamètre plus grand on gagne en résolution.

Ce à quoi je réponds mais vous perdez en netteté, en qualité d’image… euh, finalement en résolution !

JL Dauvergne a fait pour nous le test comparatif. A gauche, les résultats pour une lunette (0% d’obturation) et ensuite l’effet de l’obturation sur l’image.
(l’histoire ne nous dit pas si la valeur s’exprime par rapport à une surface ou au diamètre, sur un 200 il est de l’ordre de 30%).

En fait, le calcul de la résolution prend souvent en compte que l’aspect diamètre de l’instrument alors qu’il faudrait prendre en compte d’autres éléments de l’instrument comme son obturation qui transforme la tache d’Airy (série d’images en bas). Plus c’est obturé : le disque central est de moins en moins intense au contraire de l’anneau secondaire qui devient de plus en plus brillant. Cela ne fait que dégrader les images. Mais en ne tenant compte uniquement du critère de Rayleigh, le pic central étant moins intense, il est moins large ce qui donne l’impression d’une meilleure résolution… mais c’est sans compter avec l’anneau secondaire qui est très brillant.

Quoiqu’il en soit, il faut retenir qu’à surface lumineuse équivalente il vaut mieux opter pour une bonne lunette qu’un télescope.

Cet été une comparaison a été faite entre une lunette APO triplet Fluoré 115 et un Dobson 250. Inutile de vous dire que le piquet de l’image de la lunette était de très loin le meilleur.

Bien sur, l’avantage était repris par le Dobson sur des objets peu lumineux du ciel profond… alors que la lunette était obligée de passer en mode astrographe.

D’autres critères peuvent entrer en jeu comme le prix, la facilité d’utilisation, etc.

Celui d’une bonne lunette dépasse aisément le millier d’euros ou celui d’un télescope reste bien plus raisonnable !

Pas de collimation avec une lunette.

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